Chez Planzer à Pratteln – l’autoroute verticale

Texte: Roland Eggspühler Photos: Markus Beyeler, 4 Min durée de lecture
Chez Planzer à Pratteln – l’autoroute verticale

Le train de marchandises et ses 36 wagons de cargaison arrivent à Pratteln BL au beau milieu de la nuit, vers 2h30. Pendant que le reste de la Suisse dort encore profondément, le rez-de chaussée du centre logistique ‹Planzer 1› tourne déjà à plein régime. D’innombrables chariots élévateurs déchargent les wagons de marchandises et préparent les palettes pour la suite des opérations. Peu après, les chauffeurs chargent sur leur camion les marchandises qu’ils doivent livrer aux clients finaux dans la journée, dans l’ordre des lieux de déchargement. A partir d’environ 5h, les chauffeurs partent pour leur tournée.

Sollicitation énorme des ascenseurs

Toutes les marchandises dont la livraison n’est pas prévue pour le jour même sont transportées avec un monte-charge AS jusqu’à l’un des 50’000 emplacements pour palettes répartis sur les six étages de stockage. Trois élévateurs à palettes peuvent déplacer des palettes individuelles sans intervention humaine et les décharger de manière automatisée à l’étage concerné. Entre le rez-de-chaussée et le 1er étage, les charges lourdes sont gérées par un ascenseur hydraulique d’une capacité de sept tonnes. Mais la plupart des marchandises sont déplacées par les collaborateurs de Planzer au moyen de trois installations à double ascenseur reposant sur des câbles. Celles-ci ont déjà parcouru plus de 25 millions de trajets au total. Dans la logistique interne de la maison, elles représentent une sorte d’autoroute verticale à six voies, avec huit «sorties» du 2e sous-sol au 5e étage. Après le renouvellement complet, il sera possible de donner la priorité à une cabine de chacune des paires d’ascenseurs, de façon à ce qu’elle ne se déplace qu’entre l’étage de départ et l’étage d’arrivée pour le traitement d’ordres de transport urgents. L’autre cabine de l’installation double en question s’occupera alors des appels d’autres étages. Car dans la nouvelle conception, chaque opération d’arrêt aura besoin d’environ trois secondes de plus et ce, pour de bonnes raisons!

Des tiges horizontales pour la stabilisation

«Les nouveaux monte-charges contiennent des tiges qui se déploient hydrauliquement pour s’insérer dans les trous de rails ancrés dans la paroi de la gaine après l’arrêt à un étage. Pendant le chargement et le déchargement, celles-ci transfèrent les forces à la gaine d’ascenseur, ce qui permet de maintenir la position de la cabine au millimètre près», explique Daniel Kipfer, ingénieur de vente chez AS. Ce système apporte beaucoup plus de stabilité que l’ancienne installation, où les différences verticales dues à la charge étaient compensées via un déplacement minimal du treuil. Et surtout, la solution avec les tiges aide à réduire l’usure des pièces mécaniques de l’installation d’ascenseur. «Lorsqu’un chariot élévateur chargé entre ou sort, de grandes forces sont en jeu. Dans le cas de l’ancien ascenseur, chaque opération de chargement donnait lieu à une impulsion horizontale sur les rails de guidage fixés à la paroi de la gaine. Et du fait de l’affaissement minimal de la cabine lié au chargement, le rail de porte côté sol était énormément sollicité lorsque le chariot élévateur roulait dessus avec son

Renforcement massif des surfaces

La nouvelle installation montée dans l’ancienne gaine est conçue pour des charges pouvant aller jusqu’à cinq tonnes, soit une tonne de plus qu’avant. Après le remplacement, le monte-charge dispose d’un frein électrique. La taille de la cabine pouvant accueillir quatre palettes n’a pas changé; la nouveauté, c’est surtout son aménagement beaucoup plus robuste: au sol de la cabine, la tôle striée a remplacé le bois. Les lampes et le tableau de cabine sont maintenant légèrement encastrés dans la paroi de la cabine de façon à ce que les éraflures soient tout simplement impossibles à l’avenir. La base des parois de la cabine, qui est particulièrement menacée par les fourches du chariot élévateur, est munie de tôles de protection d’angle épaisses. Et toutes les parois de la cabine sont équipées de barres de protection en plastique dur épais sur tout le pourtour. Les améliorations comprennent également un signal acoustique et optique pour l’opération de fermeture de porte et un capteur de proximité supplémentaire dans la zone de porte ainsi qu’une caméra vidéo. Dans les étages, des garde-pieds en tôle aident à éviter les dommages dus aux chocs sur la paroi extérieure de la gaine d’ascenseur.

Création d’un modèle parfaitement identique dans l’atelier de Boltshauser

Jusqu’à ce que la nouvelle conception soit sur pied, les logisticiens de Planzer, les ingénieurs et les techniciens d’AS se sont penchés intensivement sur les détails décisifs. Les tests pratiques menés d’un point de vue logistique et opérationnel avec un modèle de cabine parfaitement identique dans l’atelier de la filiale Boltshauser d’AS à Steinach (canton de Saint-Gall), au bord du lac de Constance, ont été un moment fort de la phase de planification. Il ne restait ensuite plus aucune question en suspens et la mise en oeuvre a pu commencer. Le remplacement d’un ascenseur prenant environ trois à quatre mois, l’ensemble des six ascenseurs devrait être changé d’ici mi-2024.

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